Carnet de recherche

Métiers du livre, critiques, études

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Je suis libraire

Le métier de libraire

Dans l'imaginaire collectif, le mot libraire est associé à la lecture, à la transmission du savoir, un passeur de savoirs, de connaissances, et, forcément, au livre (eh oui). Parfois, on nous imagine lire sur notre temps libre en magasin, sur la surface, comme si nous avions finalement le temps pour le faire. En réalité, nous sommes loin du véritable aspect de notre métier.
Le pourcentage de notre activité manutentionnaire a largement évolué depuis le début de nos études. Aujourd'hui, j'espère pouvoir vous aider à vous qui vous destinez à ce beau métier, ou qui vous y intéressez pour diverses raisons, à y voir plus clair.

1. Les qualifications du libraire : études, expériences ;
2. L'organisation du temps de travail : manutention, administratif, encaissement, conseil :
3. La lecture : temps accordé, coups de coeur.

 

1. Qualifications du libraire

Pour devenir libraire, il existe deux alternatives : faire des études spécialisées ou l'expérience. La première tend à vous transmettre la pratique dans une théorie qui ne trouvera son utilité que lors d'un stage (on a beau nous enseigner ou apprendre par coeur les fournisseurs et la liste des éditeurs chez untel, il reste qu'il est impossible de tout connaître par coeur, que des changements sont à prévoir, et enfin que vous ne travaillerez pas avec tous les éditeurs), quand la seconde privilégiera votre expérience terrain en tant que validation d'acquis, si je puis m'exprimer ainsi. Il reste que cette opportunité est formatrice même si les débuts risque d'être houleux en raison d'une mécinnaissance de certains aspects étudiés lors des études. Pour autant, et pour l'avoir vu à deux reprises, cette alternative n'a rien de dégradant puisque seule l'expérience terrain vous permettra de vous rendre compte des subtilités et des nuances du métier de libraire qu'aucune théorie ne pourra pleinement vous exposer.

Les études

C'est un détail qui étonne ma clientèle : oui, nous avons notre propre parcours, notre propre cursus. Les études nous sommes apprennent comment fonctionnent le commerce du livre et l'édition. Il existe pratiquement dans toutes les régions une université ouverte à la formation du métier de libraire. Personnellement, je l'ai effectué à Aix-en-Provence, au sein d'Aix-Marseille Université. Une formation Bac +3 est recommandée et vous pourrez pousser avec un Bac +5 dans l'optique d'obtenir un Master. À savoir que le contenu des cours seront sensiblements les mêmes, avec l'ajout de spécialités. En mon cas, ce fut l'étude du livre à la Renaissance et son évolution jusqu'à l'ère du numérique. Une double qualification, en quelque sorte (Maître en Histoire de la Renaissance et Maître en Histoire du livre). À vous de voir jusqu'où vous désirez aller. Rien n'oblige de poursuivre si vous n'êtes pas à l'aise avec les études ; un Bac+3 et une formation de management seront aussi bénéfiques pour gérer une équipe -si vous en êtes capable, car tout le monde ne dispose pas des vertus de leadership et de management.
Afin de valider votre licence ou votre DUT, pensez à bien choisir votre stage dans une structure adaptée à votre appétence ! S'agissant d'un métier de passion, de contact client et de commerce, vous risquez autant de vous ennuyer car le milieu ne sera pas stimulant intellectuellement que d'être déçu(e) par la structure. Pensez, en amont, au travail du libraire qui vous formera : en plus de son temps de travail, il vous transmettra son savoir, ses compétences, sa manière de travailler (qui vous siera ou non) et sa passion pour son métier. Si vous n'êtes pas réceptif, c'est une perte de temps et vous gênerez plus que vous n'aiderez.

Les études vous préparerons aux notions du terrain. À vous, grâce aux stages et aux CDD/CDI, de savoir si vous êtes fait pour ce métier.

 

L'expérience

En mon sens, une excellente expérience vaut un diplôme. Si vous effectuez toutes les tâches d'un libraire, d'un gestionnaire de rayon, vous parviendrez à combler vos lacunes en quelques semaines, voire mois/années pour certains aspects. Les retours, la manutention, la gestion des chiffres, des rayons, la connaissance de votre clientèle pour éviter les achats inutiles, les animations, l'encaissement. Deux personnes dans mon entourage sont de très bons libraires et n'ont pas le diplôme. Pour autant, je sais que je peux leur demander conseil quand je me noies dans ce que je pourrais proposer à un client. Ayant une connaissance plus globale, plus experte et pointue de leurs rayons, ils parviennent en un rien de temps, et avec pertinence, à trouver le titre qu'il faut.

La réactivité, l'obligeance, la courtoisie, la complaisance, le flegme et la réserve (n'entrez jamais dans l'anémité avec un client !) sont, à mon sens, les qualités à développer pour un libraire.

La réactivité
Elle vous permettra de vous adapter à votre environnement et, par là, j'entends la clientèle qui varie d'un client à un autre. Un homme pressé, une femme excentrique, un homme ou une femme un peu trop oppressant, une personne de mauvaise humeur qui jete son dévolu sur vous, identifier les anti-masques, les voleurs, un enfant qui prend votre boutique pour un terrain de JO. Choisissez.

L'obligeance
C'est un élément qui peut être chronophage. Je m'explique : l'obligeance est la disposition à rendre service, notamment, en ce qui me concerne, à renseigner la clientèle en lui proposant des alternatives qui le conduisent à acheter son ouvrage ailleurs quand il y a urgence. Vrai : cela fait sauter une vente, voire plusieurs. Faux : cela ne fidélise pas. Au contraire, mes clients sont d'autant plus surpris que soulagés de savoir que je suis là pour les aider. Résultat : ils reviennent pour moi, pour mes qualités de vendeuse qui ne voit pas juste en eux un porte-feuille ambulant. Forcément, je dis cela en paraissant probablement suffiante, or j'imagine que si mes supérieurs lisent cela, ils grinceront des dents ("Propose la commande client en priorité ! Ne rends pas service !"). OUPS.

La courtoisie
Bon, là, c'est facile car c'est une condition sine qua non à toute personne exerçant dans le commerce. Elle est synonyme de respect. Personne n'aime entrer dans un magasin lambda et se faire traîter comme la pire des espèces, où le sourire et la politesse sont des options qui, visiblement, n'ont pas été prises par les employés. Bien entendu, personne n'est un robot et la vie est faite de haut et de bas. Tout le monde n'est pas parfait et, même si l'on pense très fort que les clients n'ont pas à pâtir de notre état, il reste que des erreurs peuvent être commises. Le tout est de s'en rendre compte et, si la situation est trop ingérable, prendre le temps d'en parler et, au besoin, prendre quelques jours avant de cracher son venin sur ses collègues/son équipe.

La complaisance
Il s'agit-là d'une qualité inhérente aux libraires car elle est liée à votre conseil client. Plus vous vous investissez dans la satisfaction de votre clientèle, plus vous la ferez changer d'avis sur le commerce. Eh oui, car le conseil client est chose assez rare sur internet et Dieu seul sait qu'avec le Covid, les plateformes de vente en ligne ont explosées. Même si aujourd'hui des essais sont réalisés pour établir un contact en ligne, il reste que parler avec passion de votre rayon, de vos coups de coeur, faire rêver votre clientèle, est une chose qui n'est possible qu'en face à face. Mes clients me disent souvent que je parle avec passion des livres que je leur propose (coup de coeur ou non) et, de surcroît, que j'ai une manière de m'exprimer qui leur donne envie de tout acheter. J'imagine que cela est plus difficile par écran, car la gestuelle, l'ambiance et le face à face in situ ne sont pas remplaçables -je pourrais avoir un léger sourire de fatuité...HAHA

Le flegme
Une affaire de courtoisie et de réactivité, bien évidemment ! Vous serez forcément face à des clients qui n'auront pas la même idéologie que vous, qui n'auront pas les mêmes centres d'intérêts. Vous en aurez forcément pour vous parler d'une table Ouija, d'esprits, de communication avec l'au-delà, d'expériences paranormales, de pierres et de leurs bienfaits, des clients qui n'auront pas la même religion que vous, pas les mêmes positions politiques. Que vous y croyiez ou non, vous devez être à l'épreuve des balles. Par respect pour le client. Chacun ses croyances, chacun ses créatures fantastiques, "chacun chez soi et les hippopotames seront bien gardés !".

La réserve
Faire preuve de prudence et de discrétion. Il y aura des questions délicates, il nous arrive parfois d'être des psychologues sans en avoir les compétences ni le diplôme, mais la clientèle doit pouvoir trouver une oreille attentive. Il y aura des questions plus délicates, qui nécessiteront que vous ayez aussi la volonté de plonger dans le sujet : sexualité, maladie, burn-out, dépression. J'ai eu, au courant de ma carrière, des questions portant sur le sexe, le cancer, la dépression de jeunes adultes ayant du mal à vivre le Covid, le diabète, la nécessité de faire du sport pour raison médicale, l'isolement de personnes désireuses d'en sortir, Alzheimer, et enfin sur la sociabilité. Il arrivait que le client témoigne le désir que nous soyons seul(e)s, dans une zone désertée, en parler à voix basse. Grâce à ces clients, j'ai pu me rendre compte que le questionnement des gens est à l'image des propositions de recherches sur Google (no offence) : on peut avoir de tout. Le tout est d'avoir suffisamment d'ouverture d'esprit et de réserve pour respecter le client et ses revendications. Imaginez le pas en avant pour eux. Nous demander conseils sur des sujets délicats ; ils ont eu le courage de venir nous demander conseil et, dans ce genre de moment, je suis soulagée du port du masque qui garanti un confort : nous ne voyons pas leurs émotions. À tous les clients qui ont osé, je vous dis félicitation.

 

2. L'organisation du temps de travail

Notre rayon est un peu comme notre enfant et, surtout, il est à notre image. Souvenez-vous, dans la première partie, je détaillais selon une liste non exhaustive les tâches effectués par un libraire. Conjuguant commerce et administration, nous devons faire face à de multiples tâches qui diffèrent selon l'enseigne (voici celles que nous effectuons en tant que gestionnaires dans l'enseigne où je travaillais) :
- accueil du public et renseignements ;
- encaissement ;
- mises en avant ;
- mise en rayon (rangement du fonds et des nouveautés) ;
- journal des ventes ;
- travail des offices ;
- étiquettage ;
- études des rayons (achats, ventes, retours) ;
- pass culture ;
- Mondial Relay ;
- reprise de livres d'occasion ;
- picking (réservation des ouvrages sur internet) ;
- organisation de dédicaces.

Le spectre n'est pas tout à fait complet puisque des interventions extérieures sur salons ou festivals peuvent venir compléter les missions dans d'autres magasins, de même que la livraison que les libraires ont de plus en plus développée depuis le confinement.
Aujourd'hui, avec l'augmentation de la volumétrie en manga, il devient primordial d'avoir suffisamment anticipé la rutpure sur les titres les plus suivis, surtout quand la pénurie mondiale de papier sévit toujours.

Notre travail est scindé entre l'administratif, la vente et la manutention. L'administratif comprend ce qui se rapporte au travail des offices, sur ordinateur le plus généralement (eh oui, quand nous avons notre nez rivé sur l'ordinateur, ce n'est pas pour regarder des vidéos sur Youtube. Nous faisons bel et bien quelque chose). La vente concerne le rapport au client (vente, conseils, encaissement etc), tout ce qui génère du chiffre. La manutention, elle, fait sévèrement partie de notre journée. Il était question, lors de mes études, de 82% de manutention sur une journée classique. Aujourd'hui, avec le nombre de publications croissantes, l'anticipation de la rupture, j'aurais tendance à monter vers le 92%. 10%, ce n'est pas rien. Nos journées sont scandées par l'ouverture de la marchandise, le contrôlais de sa qualité, la nécessité de suspendre notre geste pour gérer un pass culture, un Mondial Relay, un conseil qui peut durer, notre heure de caisse journalière, une reprise de livres d'occasion.

Selon votre méthodologie de travail, vous privilégeriez la découverte de votre réception du jour par le moyen de votre choix. Personnellement, j'optais pour une démarche moins invasive pour mon dos/ma santé : la réception via le logiciel. Cette petite démarche qui ne coûtait rien et demandait deux minutes de mon temps, avait pour bienfait d'éviter de me fatiguer inutilement, dans l'optique où ma méthodologie favorisait le 20/80 (20% du CA sur le fonds ; 80% du CA sur la nouveauté). Ainsi, ma journée commençait forcément par le chiffre du jour qui était l'office ! L'étape numéro une en actionnant la liste des achats du rayon dans le logiciel était de permettre une optimisation du temps de travail. Une connaissance aiguë des rayons permet en quelques secondes de savoir comment organiser son rangement et d'identifier quel produit doit être privilégié. Tout ceci en gardant à l'esprit que tout sera foncièrement différent dans une autre structure.

L'enseignement où je travaillais, et plus précisément le magasin, n'employait pas d'alternant à l'époque. Un, ou plusieurs rayons, était attribué à une personne : un libraire littérature, livre VO, univers poche, policier, romances historiques, science-fiction ; un libraire sciences-humaines et sociales, ésotérisme, parascolaire, universitaire ; un libraire pour le pratique (cuisine, sport, nature, jeux), le tourisme, les beaux-livres, la santé et le bien-être ; un libraire pour la jeunesse (hors BD) ; un libraire pour la bande dessinée, le comics et le manga. Dans les structures où j'ai exercé, plus petites certes, il y avait un autre niveau d'attribution des rayons, que ce soit en généraliste ou un librairie spécialisée. Tout dépend donc vous irez.

L'organisation de votre temps de travail et votre méthodologie sont essentielles. Chacun développe sa propre méthodologie mais il faut avoir conscience que certaines, selon vore structure, seront à favoriser, en raison des différences liées au magasin-même. Vous aurez plus de charges, davantage à fournir en gérant plusieurs rayons, c'est évident. Le but, grâce aux stages et aux expériences, est d'apprendre quelle méthodologie vous sied et laquelle doit être mise en exercice. Vous n'aurez pas la même manière de travailler que vos collègues.

3. La lecture

Pillier de notre métier, la lecture est ce qui nous permet de conseiller, de proposer des ouvrages, d'en évincer d'autres, et de garantir au mieux la satisfaction du client. J'ai toujours estimé que la lecture était une chose intime, propre à chacun. Tout le monde n'apprécie pas Legardinier, Bussi, Nothomb, Sapkowski (oui j'ai eu du mal avec la plume du Sorceleur, et alors ?). Être à l'écoute du client, lui accorder toute notre attention et nous démener pour lui trouver le titre, c'est prendre un risque et faire un gros pari : celui qu'il n'aime pas.

J'ai eu des clients qui sont revenus déçus par ce que j'ai proposé, oui. Mais on trouve toujours une solution pour arranger le tir.

Un libraire lisant sur la surface de vente est une fable. Un seul chef nous y avait autorisé et en caisse seulement, quand il n'y avait personne. Il estimait qu'un libraire se devait de connaître son fonds et cela passait forcément par un temps accordé à la lecture. En mon cas, je venais plus tôt le matin pour lire environ une heure avant de commencer, à défaut de pouvoir emprunter en raison des restrictions d'emprunt, ou je lis sur ma pause déjeuner ou de pause de vingt minutes. Il faut se préparer psychologiquement à soit préserver sa vie sociable et devoir faire des concessions sur des heures de sommeil (mon cas) pour accorder un temps à la lecture, soit sacrifier sa vie sociable (déjà inexistante en temps de Covid) et ne faire que lire, lire et lire chez soi, oubliant que dehors les gens vivent. Car oui, soulignons une chose essentielle : nous ne sommes pas rémunérés pour le temps de lecture en-dehors de nos heures de travail. Quand on dit qu'être libraire est une vocation, ce n'est pas pour faire beau. On accepte de faire cela pour le client, pour nous aussi un peu (j'ai un peu honte de ne pas tout connaître et d'être incapable de renseigner un titre quand un client me demande si c'est bien...). La veille aussi fait partie de notre métier : garder un oeil sur les actualités de tout ordre, pour ne rien manquer qui pourrait être directement lié à notre activité (présence d'une personnalité sur un plateau télé venant faire la promotion de son livre, changement de distributeur, évolution du marché du livre, tendances actuelles, décès d'un auteur, d'une personnalité, arrêts de commercialisation, annonce d'un nouvel éditeur, d'un nouveau titre phare sur les réseaux sociaux, phénomène Tik Tok, Webtoon et j'en passe).

Notre métier est un investissement qui demande à aimer passionnément ce que l'on fait. Aimer lire est insuffisant. Il ne s'agit pas seulement de lecture mais aussi de notions de commerce, de gestion, qui sont à connaître, à apprendre et à maitrîser pour ne pas planter le magasin. Car oui, la main mise sur le réassort, le fait de trop commander, peut faire couler le navire. Mal connaître sa clientèle, mal connaître sa gestion, c'est se retrouver dans la cabine du capitaine du Titanic et observer lentement ce à quoi nous avons dédié notre coeur, couler inexorablement.

 

Bibliographie

La bibliographie est un élément essentiel pour votre formation, elle permet d'aller plus loin, d'appronfondir les connaissances mais également de vous ouvrir à des notions (familières ou non) pour vous spécialiser si le sujet vous intéresse. Par ailleurs, votre bibliographie vous suivra jusqu'au bout : formatrice, elle posera des bases sur lesquelles vous choisirerez ou non de vous appuyer. À savoir que chaque discours doit être soumis à votre jugement et qu'il peut arriver que vous soyez en désaccord avec un auteur. Tout le monde ne peut pas être sur la même longueur d'ondes ! À vous de savoir où vous voulez aller, quel libraire (ou autre) vous voulez devenir.

Bien entendu, avec les évolutions culturelles et les nouvelles technologies, certains livres peuvent être considérés comme obsolètes ou, tout de moins, n'iront pas traiter des sujets tel que la révolution numérique du livre qui, si l'on en croit certains depuis son apparition, doit supplanter le livre physique -or, nous le voyons toujours aujourd'hui avec l'ouverture massive de librairie post-Covid- le livre physique a encore de très beaux jours devant lui. Il est aussi intéressant de constater les différences culturelles entre les pays, notamment les Etats-Unis et l'Europe (le premier devant faire face à une préférence pour le numérique, avec une fermeture massive de librairies notamment dû à l'absence du prix unique du livre, quand le second reste accroché au format papier). Tout un programme.

L'édition

Eric HAZAN, Pour aboutir à un livre, éditions La Fabrique, 2016 ;

Jean-Yves MOLLIER, Une autre histoire de l'édition française, éditions La Fabrique, 2015 ;

André SCHIFFRIN, L'édition sans éditeurs, éditions La Fabrique, 1999 ;

André SCHIFFRIN, Le contrôle de la parole, éditions La Fabrique, 2005 ;

Elisabeth PARINET, Une histoire de l'édition à l'époque contemporaine, Le Seuil, Points, 2004 ;

Date de dernière mise à jour : 04/01/2024