Après une année catastrophique mais enrichissante en licence Histoire de l'Art, il fallait revenir aux fondements : les arts plastiques.
Le diplôme strasbourgeois, qui fait directement concurrence (ou non) à l'école des Beaux-Arts, est une excellente formation qui donne accès à des pratiques et des théories multiples et plurielles. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, la sélection est encore d'usage : une épreuve pratique et une autre écrite. C'est le moment de montrer, pour ceux qui ont déjà des acquis, de quoi l'on est capable, et pour les novices, du potentiel. L'écrit est quant à lui un commentaire d'oeuvre (organisé dans un énorme amphithéâtre, le moment de se dire que l'on est rien) supposé mettre en avant les qualités rédactionnelles et de refléxion.
L'année est riche (extrêmement) en production : dossiers et oeuvres. Il faut parvenir à s'organiser de manière stable, car l'on se noie vite dans les rendus (qui s'éterniseront dans des nuits blanches sans fin). Les cours de pratique balaient les nombreuses techniques : sculpture, peinture, aquarelle, gouache, etc. Le but est de savoir maîtriser tous les médiums pour être un plasticien complet et compétent. Les dossiers, eux, seront différents selon les matières : sur un manifeste, sur un auteur, sur un artiste, sur un mouvement. Tout dépend des attentes du professeur également. A la pratique des techniques s'adjoint celle de la PAO : InDesign, PhotoShop et Illustrator seront les meilleurs amis des graphistes en herbe. La formation est complète et est aussi soutenue par le Bureau de la Vie Etudiante, l'association qui met à disposition des étudiants des cours de soutiens, organisés par des bénévoles, et des sorties.
Les étudiants doivent être capable d'identifier, au premier coup d'oeil, à quel mouvement appartient une oeuvre. Par ailleurs, elle offre aussi l'opportunité de gérer sa voix pour l'oral (des exercices d'aisance orale sont organisés), ce qui est un atout lorsque l'on sait que chacun sera confronté à un public avec lequel le seul moyen de communiquer sera par la parole. Ces séances permettent de gérer son angoisse, de savoir parler avec son estomac, d'utiliser correctement sa voix etc.
La pratique, c'est aussi le moment où, en dehors des techniques, il faut savoir être capable de faire des rendus irréprochables sur les matières, des séances affreuses où tout sera minutieusement étudié. De même, il faut savoir connaître le corps de l'homme et de la femme, savoir les distinguer dans leurs formes ; des séances obligatoires de nus sont organisés et d'autres sont proposés en échange d'une petite somme (2€ en règle générale).
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- Livret arts plastiques 2015 16 01