
Les Chroniques d’Argalh - Tome 1
Au royaume d'Argalh, dans le Duché de Noshaïa, la jeune Eléa rêve de chevaliers et d'aventures. Elle devient l’apprentie de l'intransigeant Maistre Écuyer Maï-Lô.
Pour parfaire sa formation, elle entre au château ducal, où le séduisant Chevalier de Tuhr devient son référent. À travers les entraînements équestres et les jeux de l’amour, la jeune femme s’épanouit. Mais sa relation avec le chevalier est révélée, et le Seigneur de la Province de la Licorne Blanche s’oppose à la validation de la fin de son apprentissage.
Aidée par un vieux Maistre Ecuyer, une jeune palefrenière et un étrange bibliothécaire, Eléa parvient à rejoindre le Palais Royal. Son destin est irrémédiablement lié par le sang au Prince Héritier Calh, lors de la cérémonie de leur double adoubement. Il fait partie des disciples de Maïa, la déesse du désir, du plaisir et de l'amour…
Cette trilogie est l'oeuvre de Léa Northmann, éditeé à Publishroom. Il s'agit de l'histoire d'une jeune fille à qui la chance semble sourire : Eléa. À la manière d'une grande épopée, Le maistre écuyer royal projette la vie de l'héroïne de sa naissance à l'apogée de la sa vie. Ce livre est aussi un cadeau offert à la fille de l'auteure afin que ses origines soient indéfectibles. C'est une histoire mêlant amour, amitié et destiné, car Eléa a un don, et ce depuis sa naissance, qui fait d'elle une jeune femme à part. La rencontre de ses parents est elle-même incroyable, aussi belle qu'impossible au départ -deux êtres que tout opposait.
L'histoire d'Eléa, comme vous vous en doutez, est lié aux chevaux -avec un titre comme Maistre écuyer royal, on s'attend effectivement qu'elle croise la route de personnes faisant d'elle plus qu'une simple damoiselle des campagnes. Le titre est indicateur d'un destin hors norme, d'une vie liée à la royauté et aux chevaux. Ces derniers sont d'ailleurs le souffle du récit, la vie insufflée par l'auteur dans chaque page. Tout tourne autour de l'apprentissage et de l'élévation de notre héroïne, qui n'aura de cesse de prouver, de manière tout à fait naturelle, qu'elle est à l'aise dans son élément, comme un poisson dans l'eau dirais-je. Les chevaux sont une partie d'elle, indissociable, et elle voue sa vie à ses animaux robustes et fragiles en même temps.
C'est un point fort de cette trilogie. On sent la recherche du champ lexical lié à l'équitation ou à ce métier qu'était écuyer. Qu'on s'y connaisse ou non, on est guidé par le narrateur tout du long. Ce qui est aussi un moyen de souligner les connaissances d'Eléa. La syntaxe est respectée, tout à fait correcte, que ce soit dans l'utilisation sémantique des mots ou dans l'utilisation des expressions d'époque, liées à l'ambiance. Ainsi, on retrouve des expressions désuètes que l'on entend dans les films ou séries historiques, ce qui rajoute du cachet et nous fait bien entrer dans l'époque d'Eléa.
Points négatifs s'il en faut, il est question de paragraphes qui suivent l'action et qui, par ces nombreux sauts de ligne, coupent notre lecture. Je m'attendais à un saut temporel ou à un changement de narration, mais il n'en est rien, ce qui surprend au premier abord car l'histoire continue comme si elle avait été volontairement coupée à l'image d'une série ou d'un film. J'imagine qu'il s'agit d'un moyen d'aérer la lecture pour ne pas faire de blocs narratifs trop longs (il arrive que dans des livres les chapitres trop longs soient mal aimés, car les lecteurs décident de "finir un chapitre avant d'aller au lit", sauf que si ce chapitre dure 10 pages au lieu de 5, on se retrouve à devoir quitter notre héros en pleine action). Pour celles et ceux qui ne supportent pas l'usage inutile des points d'exclamation, d'interrogation ou de suspension, vous devrez aussi adapter votre lecture et l'image que vous vous faites de certaines actions. Comme les sauts de ligne, une fois qu'on y est habitué, on effectue une seconde lecture. Dernier point, un personnage peut avoir un laïus qui fait la moitié de la page, ce que je trouve dommage car l'usage de narration pourrait remplacer ces lignes et aérer la page. Cependant, à chaque fois que cela se produit, il y aussi un message que l'auteure véhicule : Eléa est perdue dans les méandres des informations qui lui sont données.
Attention toutefois : des scènes explicites scandent le texte, ce qui signifie que cet ouvrage n'est pas destiné à un jeune lectorat. Je recommande cet ouvrage si vous souhaitez voyager dans un univers médiéval où les chevaux sont au coeur du récit, voire des relations entre les personnages.
L'auteure
Léa Northmann est l’auteure des Chroniques d’Argalh, une saga française de Fantasy. Elle a travaillé pendant plus de 20 ans dans le milieu équestre. Depuis l’enfance, elle se passionne pour l’époque médiévale. Elle a su marier son goût pour la littérature Fantasy et une pointe d’érotisme sensuel so frenchy, pour créer un univers où les désirs les plus fous de liberté, d’aventure et d’amour prennent vie. Un monde dont beaucoup rêvent en secret... Imaginez : de longues chevauchées dans des paysages magnifiques, des voyages à travers les océans, des personnages hauts en couleurs, des histoires d'amour torrides, des êtres fantastiques... Mais si vous n’aimez pas être ému(e), surpris(e), transporté(e) et parfois même un peu bousculé(e) dans vos certitudes, alors effectivement les sept tomes des Chroniques d’Argalh ne sont pas pour vous. Sinon… ;)
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